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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 22:24

 

38658136Tirant tête hors du trou, qu’entends-je ? De ci de là, reniflements et autres larmes de crocodiles coulant des I-Pod et I-trucs. Il est mort, le divin patron à la pomme vérolée, Steve Jobs, en français dans le texte: Stéphane Emplois. A Paris, Londres, New York, de curieuses personnes ayant du temps à perdre se sont réunies, spontanément, devant les portes des Apple stores, roses blanches à la main et mouchoir noir sur l’I-phone. Un patron casse sa pipe, et certains, puisque c’est de saison, demandent que lui soit rien moins que remis le prix Nobel de la paix, puisqu’«’il a tant changé nos vies ». A titre personnel, je propose que le Géant Vert, qui m’a pourri l’enfance, soit passé par les armes sur l’heure tandis que Monsieur Bricolage, lorsqu’il décédera,  devra être décoré de l’ordre du mérite du dimanche et du samedi après-midi.

       Il semblerait cependant que les fous ne soient pas tous massés autour de la dépouille de l’homme à la pomme, aux pépins. Quelques uns se déplacent encore, prennent le train et poignardent à l’occasion un contrôleur. C’est bête. C’est fâcheux. Compréhensible, cependant : qui  n’a jamais eu envie de poignarder un contrôleur ? Aussitôt, les collègues du poignardé on fait valoir leur droit de retrait et se sont mis en grève. Commentaire de Mariani, secrétaire d’Etat aux transports : « ce n’est pas en arrêtant les trains qu’on arrête les fous. » Et inversement, m’sieur ?

     Quiconque se donnerait en ce moment pour tâche d’arrêter le train des fous se chargerait d’un boulot affolant. Même Elisabeth Badinter semble avoir semé ses neurones sur les rails du grand n’importe quoi : « en dehors de Marine Le Pen, plus personne ne défend la laïcité », lâche la philosophe et vieille, du haut de son Alzheimer. Ne lui manque plus qu’à monter, à la Madrague avec Bardot, une université populaire d’extrême-droite. Entre deux débats sur l’identité varoise, il lui sera toujours possible de faire une ballade, sur un âne.

      Et tandis que, nus sous leurs tuniques, les intellectuels franchouilleux cahotent sur le sentier de leurs pensées nauséeuses, de très sérieux messieurs, eux sans ânes ni même tuniques, s’apprêtent à re-re-re-remettre de l’argent dans les banques. « Il y a un sentiment d’urgence, il nous faut aller de l’avant », argumente Olli Rehn, un commissaire européen pour qui il convient d’avancer, quand bien même ce serait droit dans le mur. « Il nous faut réfléchir à la réalité de la situation », chiale le même, qui fouette. C’est que son monde est en train de s’écrouler. Et son collègue allemand W. Schäuble d’enchaîner sur cette « grande inquiétude », sur le risque que « de fortes turbulences sur les marchés financiers ne dégénèrent en une crise bancaire. » Woua, les chocottes, la vache… 2012, fin du monde, et mon PEL dans tout ça ? Nous n’avons rien à perdre, alors on se tape sur le bide à voir les maîtres du monde chier sous eux, et liquide. Mais sachons — nous savons : quelques milliards d’euros s’apprêtent à basculer de nos poches à la caisse des banques, et si tu as planqué vingt centimes dans ton slip elles sauront les trouver.

     Sinon quoi ? Ah oui, les primaires, ces grands singes bondissants d’arbre en arbre, c’est élégant. Les primates socialistes ont donc attiré foule, comme on dit d’une foire au boudin dans la presse locale. Il fallait les regarder, en face, ces culs véreux terreux venant voter Pepsi ou Coca, Carrefour ou Leclerc, « pour une fois qu’on nous demande notre avis » Misère de la démocratie à la petite semaine, bêtises entassées dans une urne. Régal, le lendemain, des commentaires abscons ou proprement surréalistes, tel celui d’Anne Hidalgo, élue parisienne et soutien de Aubry : « je suis sûre que les électeurs qui se sont retrouvés sur Ségolène Royal se retrouveront, demain, en appui, derrière Martine Aubry. » Partouzards, les socialistes ? Alpinistes, plus sûrement. Hollande, pour sa part, semble avoir perdu de vue ce qui, chez lui, plaisait aux filles : « je ne sais pas ce que c’est une gauche dure, je n’ai pas envie d’une gauche dure. » Il paraît que Strauss-Kahn n’est pas du même avis. Pareillement molle tel cornet de frites au sortir de la braderie de Lille, Aubry n’en rajoutait pas moins une couche et demi en matière de cadeau Bonux : « avec moi, il y aura deux changements en un. » Et le troisième c’est gratuit, oui Monsieur, vous l’emportez !

      Il nous fallut pourtant attendre quelques jours pour toucher au sublime, que dis-je, à l’orgasmique billevesée, lorsque, de la bouche de la journaliste et non moins trouducutesque Ruth Elkrief, s’échappa quelques mots évoquant « ce souffle électoral qu’on a senti à l’intérieur de tous les électeurs. » Ok, Ruth. C’est toi qui a pété ?

 

                                                                                                              Frédo Ladrisse.

 

 

 

Le 9 octobre 2011 primaires socialistes :

"1 euro pour voter et rester propre"


 

 

                                 

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